« Only puny secrets need protection. Big discoveries are protected by public incredulity. » Herbert Marshall McLuhan
Traduction libre : « Seuls les plus petits secrets ont besoin d’être protégés. Les plus gros sont gardés par l’incrédulité publique. » Herbert Marshall McLuhan
Pourquoi plus que ça change, plus c’est pareil? Voyons voir… Entre autres…
Nos gouvernements érigent des législations de complaisance en fonction du dogme sacré de la croissance économique perpétuelle et des lois du marché (globalisé) et sous la bénédiction des idéologies du laisser-faire et de la saine concurrence, en nous assurant qu’ils déploient ainsi la solution à tous nos maux. Bien entendu, ils possèdent, historiquement, le monopole de l’illégalité légitime. Un raisonnement selon lequel ceux qui détiennent le pouvoir de faire les lois ont l’autorisation intrinsèque de ne pas s’y contraindre. Je suggère de prendre connaissance des travaux de penseurs tels Jean de Maillard ou Alain Deneault entre autres. En lisant leurs écrits, on se plonge dans cet univers évoluant au rythme des « économies » globalisées. On découvre que ce monopole échappe aux gouvernements dans ce contexte d’un marché transnational déréglementé.
Et puis, la convergence des grands réseaux médiatiques y joue un rôle essentiel pour nous maintenir dans cet illogisme. Les médias de l’information, où la grande majorité de nos populations de l’hémisphère nord s’informe sur leur monde, contribuent à garder leurs auditoires mal informés en diffusant beaucoup de nouvelles horribles et sensationnelles, mais jamais les vraies causes de toute cette misère. Comme le monde hollywoodien, entre autres, a créé une clientèle qui est divertie par l’horreur, la guerre, la souffrance humaine, les médias de l’information sont devenus, insidieusement, un autre produit de divertissement, de consommation, au lieu de servir comme moyen de contrôle de la qualité de nos vies. Absents de la multitude de reportages journalistiques, incluant les chaînes d’information continue 24/24 (d’où la surinformation), sont des mots comme géopolitique, paradis bancaire, judiciaire, fiscal, zone franche, port franc, ploutocratie, oligarchie; la liste de mots/sujets occultés, mais pertinents, est longue. Ces « dossiers », exclus des reportages, ne sont donc pas présents dans les considérations, dans les réflexions des « électeurs ». C’est mon humble avis. Mais, pour vous faire une tête comme on dit, je suggère de lire « L’Opinion, ça se travaille… », écrit par Serge Halimi et Dominique Vidal ou encore les travaux de penseurs tels Normand Baillargeon, Noam Chomsky, Robert W. McChesney, etc. Le film (hollywoodien) de Sidney Lumet, « Network », qui est sorti en 1976, est également très éloquent à cet égard.
Lorsqu’on considère l’expression des (soi-disant experts) analystes politiques « volonté politique », il faut se rendre compte que tout est là. Les électeurs, n’étant pas informés convenablement, ne peuvent pas contraindre leurs élus de légiférer convenablement. Parallèlement, les partis politiques ont comme objectif d’accéder au pouvoir. Une fois qu’ils y arrivent, ils ont comme objectif d’y rester le plus longtemps possible. Jamais il n’est question de gouverner, ce n’est qu’une légende urbaine, un vœu pieux transformé en « argument de vente » l’idée qu’un gouvernement soit élu pour qu’il gouverne. La lecture d’un bouquin superbe de Jacques Lazure : « Abolir les partis politiques », publié en 2006, est très inspirant à cet égard.
En réalité, nos gouvernements gèrent des multinationales que nous nous entêtons à appeler des pays, des provinces. Ils fournissent ainsi des services indispensables aux investisseurs de ce monde en créant des conditions législatives favorables permettant à ces derniers de maximiser leurs profits en minimisant les barrières, les dépenses.
Également, rappelons-nous que la démocratie réelle fut conçue selon l’idée de créer une entité gouvernante représentative des besoins de l’ensemble des citoyens sans distinction du rang social. Pour former cette entité, le peuple procédait à un tirage au sort. On dit que ce concept a relativement bien fonctionné pour quelques centaines d’années!
C’estCharles de Secondat de Montesquieuqui disait « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie. Le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. »
Un manifeste pour 2012!
http://www.youtube.com/watch?v=N2Xh5eN2fXY&feature=player_embedded